Un cas de Poltergeist à Danton, au Havre
Un cas de hantise est bien connu des Havrais versant dans les histoires insolites : un restaurant du quartier Danton aurait été le théâtre de phénomènes étranges dans les années 1970. Un célèbre ouvrage de René Le Tenneur, Magie, sorcellerie et fantastique en Normandie. Des premiers hommes à nos jours, rapporte le récit d’un cas d’esprit frappeur (traduction française de l’allemand Poltergeist, terme bien connu grâce au film éponyme de Tobe Hooper) qui aurait hanté un restaurant du quartier Danton. Dans les années 70, ce café-restaurant aurait été bouleversé par des phénomènes inexpliqués qui se produisaient dans les lieux…
Couverts et verres volaient
Le Tenneur rapporte dans ses écrits que les « assiettes, vitres et verres se brisaient spontanément ». De même, phénomène on ne peut plus impressionnant : les fourchettes quittaient les tables, volant dans la salle de restaurant et risquant de blesser quelqu’un. Les bouteilles, paraît-il, se promenaient au plafond et les objets se projetaient contre les murs ou passaient à travers les vitres. Pour couronner le tout, trois départs d’incendie auraient eu lieu dans la cuisine, sans raisons apparentes. Les phénomènes auraient débuté avec l’arrivée d’un ouvrier anglais, Harold, venu effectuer des travaux de peinture avec son fils de 14 ans.
Un adolescent à l’origine des manifestations
Ce serait ce jeune adolescent qui aurait été le support à la manifestation : un cas de poltergeist classique où les adolescents jouent souvent un rôle. Une fois le garçonnet éloigné, tout rentra dans l’ordre et les étranges vols de couverts et bris de verres ne se reproduisirent pas. Alors que ces événements avaient effrayé la clientèle et que cette histoire de hantise contribuait à la mauvaise réputation de l’établissement, Harold, acteur malgré lui de ces étranges phénomènes générés par sa progéniture, s’étonna de la réaction des Français face au surnaturel : « C’est curieux, ici, les gens se sauvent. Chez nous, en pareil cas, ils auraient fait la queue devant la porte. » Est-ce là la trace d’un héritage so british qui a fait des histoires de fantômes un élément patrimonial ? Peut-être, mais au Havre, ce lieu reste non identifié : détruit aujourd’hui, il aurait été situé en face du café Le Parloir. Info ou intox ? Le récit demeure et perdure au-delà du temps, signe de la mémoire des murs ?